Yves Coppens, de Lucy au Berry
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Temps de lecture :La découverte d’une vie
Yves Coppens a disparu en juin 2022 à l’âge de 87 ans. Une vie longue et une carrière consacrée à la paléontologie qui connut son apothéose le 24 novembre 1974 grâce à la découverte de Lucy, le fossile de l’Australopithèque la plus célèbre du monde. Il était alors codirecteur de l’équipe de recherche qui l’a mise à jour en Éthiopie.
Mais pourquoi « Lucy » ?
Initialement baptisé AL 288-1, ce fossile fut rebaptisé Lucy en hommage aux Beatles et à leur chanson « Lucy in the Sky with Diamonds ». C’est en effet elle que les chercheurs écoutaient en répertoriant les 52 ossements de cette dame âgée de 3,18 millions d’années (et d’une vingtaine d’années au moment de sa mort). Mais Lucy n’est pas son unique patronyme. Les Éthiopiens la nomment Dinqnesh, qui signifie : « tu es merveilleuse ».
Que raconte Lucy ?
La découverte de Lucy est capitale car elle a permis de confirmer l’existence de l’Australopithèque dans la grande fresque de l’évolution humaine. Ce fut un véritable miracle de découvrir le fossile d’un squelette remontant à une époque aussi ancienne. L’équipe de chercheurs a conclu à un sujet féminin en raison de sa petite stature et de son aspect « gracile ».
Néanmoins, depuis une trentaine d’années, le genre de Lucy fait polémique au sein de la communauté scientifique. Certains chercheurs estiment en effet que Lucy pourrait être un sujet masculin d’après l’analyse de l’os pelvien. Les adeptes de cette théorie proposent depuis de la rebaptiser « Lucien ». À ce stade, le prénom AL 288-1 fait consensus !
Coppens : un nom gravé dans le temps, l’espace… et la constitution
Chercheur décoré et primé, docteur honoris causa de plusieurs universités, auteur de dizaines d’ouvrages ou encore animateur d’émissions de radio et de télévision, Yves Coppens a même donné son nom à plusieurs établissements scolaires ainsi qu’à l’astéroïde découvert par l’astronome Jean-Claude Merlin en 2005.
En 2002, il est nommé à la tête de la « commission Coppens » dont les travaux ont posé les bases de la Charte de l’Environnement, intégrée en 2005 dans le droit français, reconnaissant les droits et les devoirs fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement.
Un bel hommage
Le paléontologue avait épaulé le projet de Maison de la Géologie qui a vu le jour dans les caves de la Perrière à Verdigny. L’hommage lui été rendu en présence de sa femme Martine et de son fils Quentin, de grands noms de la science comme Michel Brunet ou de personnalités amies comme Lilian Thuram ou Cédric Villani.
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